Fête le 22 mai, Avocate des causes désespérées
Ex-voto dédié à Sainte-Rita de Cascia par Yves
Klein, 1961
Monastère de Sainte Rita, Cascia, Italie ©Adagp, Paris 2007
Rita (Marguerita) naquit 1381 à Roccaporena (Italie).
Mariée, sa vie conjugale fut difficile à cause
du caractère violent de son mari. Mais croyant aux paroles du Christ :
« Bienheureux les doux et les artisans de paix », elle parvint par sa
bonté et sa compréhension à le convertir.
Puis son mari fut assassiné. Rita pardonna, mais ses
deux fils nourrissaient des désirs de vengeance. Rita essaya de changer leur
cœur, et alla jusqu’à demander à Dieu de les reprendre plutôt que de permettre
qu’ils commettent l’irréparable. Peu
après ses deux fils furent emportés le même jour par la peste.
Seule, elle
voulut se consacrer totalement à Dieu dans la vie religieuse, chez les
Augustines de Cascia. Elle se présenta plusieurs fois, jusqu’à ce que les sœurs
soient convaincues par un fait miraculeux que son entrée était voulue de Dieu.
Elle
reçut en son corps le stigmate d’une épine de la couronne. Elle fut canonisée
le 24 mai 1900.
Aujourd’hui, les
grâces obtenues par son intercession sont innombrables.
La manière
dont elle vécut les événements de sa vie conjugale, maternelle et religieuse
fait qu’elle est invoquée tout particulièrement dans les cas difficiles, voire
« désespérés ».
Pour les plus jeunes : L’histoire de la rose
Sainte Rita était mourante lorsqu’elle demanda à
quelqu’un de son entourage d’aller cueillir une rose dans le jardin du couvent.
Il avait neigé ce jour-là et la personne qui sortit
dehors le fit sans conviction, persuadée qu’il n’y aurait pas de rose sous la
neige.
Elle fut bien étonnée lorsqu’elle trouva une rose,
unique, dans le jardin.
Preuve
illustrée de la foi de la Sainte et combien rien n’est impossible à Dieu.
Pour aller plus loin dans l’œuvre : Ex-voto dédié à Sainte-Rita de Cascia par Yves Klein, 1961
- LE MONOCHROME BLEU : Symbole DE L’IMMATÉRIEL
En effet, bien qu’identiques, les onze tableaux exposés ne sont pas
appréciés de la même manière par le public : ils sont vendus à des prix
différents.
Klein en conclut que
chaque tableau, en plus de sa réalité matérielle, est imprégné d’une qualité
immatérielle qui le distingue des autres. De plus, Klein les accroche avec un léger décalage par rapport au
mur. Les tableaux semblent en suspension dans l’espace, ils s’acheminent vers
des objets en lévitation.
A travers le bleu Yves Klein a
théorisé la couleur comme « transition entre le corporel et le spirituel ».
- L’OR ou L’ILLUMINATION DE LA MATIÈRE : LE RÉEL TRANSFIGURÉ
L’or, dira Klein, « imprègne le tableau et lui donne vie
éternelle ». Il est la matière qui conduit à l’immatériel.
- LE ROSE ET L’EXPRESSION DE L’INCARNATION : LE RETOUR AU CORPS
Si le bleu est la couleur qui rend visible l’immatériel, et l’or celle
qui permet de pénétrer son royaume, le rose signifie une redescente sur terre,
comme un esprit qui s’incarne ici bas.
Composée de trois compartiments contenant du pigment bleu, du pigment
rose et de la poudre d’or, cette pièce, participe à la fois de l’art et de la
religion.
Elle exprime la haute idée que Klein avait de l’art : une
activité dont la valeur égale au moins celle de la religion puisqu’elle est
digne d’être dédiée à un être éternel.
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Klein/ENS-klein.htm
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