Dans un courrier aux recteurs d’académie, Vincent Peillon écrivait : « Le Gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités ». Il invitait également les recteurs « à relayer avec la plus grande énergie la campagne de communication relative à la « Ligne azur », ligne d’écoute pour les jeunes en questionnement à l’égard de leur orientation ou de leur identité sexuelles ».
Suite à ce courrier des parents ont fait part de leur inquiétude sur la nature du changement de mentalité recherché par le Gouvernement. Suivant la recommandation du ministre, des parents sont, en effet, allés consulter le site en question et ont constaté qu’il faisait notamment la promotion d’une brochure retirée depuis, preuve que leur inquiétude était fondée.
En écho à leur démarche, Antoine Renard a écrit au ministre de l’Education nationale pour lui dire que, par les liens qu’il propose ou les interrogations qu’il soulève, le site Ligne azur, et sa promotion, soulèvent d’importantes et graves questions : a-t-on demandé leur avis aux parents avant de transmettre ce type de contenu à leurs enfants ?, qui est responsable de leur éducation affective et sexuelle ?, les parents sont-ils encore les premiers et principaux éducateurs de leurs enfants ?, à défaut, qui porte la responsabilité éducative de ces enfants ?, et de quel droit ?...
Rappelant les actions menées par les AFC pour le respect de la liberté de conscience à l’école, celle des élèves, celle des pères et des mères, et pour que ne soient pas démissionnés d’office, mais au contraire soutenus et valorisés dans leur mission, le président des AFC a relevé que « la tentation est souvent forte de les contourner, notamment sur les sujets d’éducation affective et sexuelle » et que « certaines initiatives publiques, dont l’objectif se veut préventif, contribuent finalement à renforcer une conception de la sexualité ordonnée au seul plaisir, en excluant toute dimension relationnelle et personnelle au profit d’une vision mécaniciste et hygiéniste, et réduisant la sexualité à une « activité sexuelle » ».
Insistant sur le fait que « le respect de la liberté de conscience des familles et des enfants conditionne la confiance que les parents éprouvent à l’égard de l’école », Antoine Renard demande au ministre de prendre en compte l’inquiétude qui se manifeste largement et de rassurer les pères et mères et, pour cela, de
- renoncer au soutien du site indiqué et ceux vers lesquels il pointe,
- faire respecter pleinement leur rôle de premiers et principaux éducateurs de leurs enfants
- reconnaître des associations d’éducation affective et sexuelle à caractère non-militant, qui mériteraient d’être soutenues auprès des jeunes, par la promotion de leurs sites internet et l’ouverture du cadre scolaire à leurs interventions.
Source : CNAFC
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