Communiqué de l'UNAF
Le 28 octobre dernier, les députés ont voté le PLFSS pour 2015 avec
l’amendement qui supprime l’universalité des allocations familiales, par la
modulation de leur montant.
Le débat parlementaire va se poursuivre devant le
Sénat puis en Commission mixte paritaire.
Il sera encore temps pour les
sénateurs et les députés de ne pas s’engager dans cette voie injuste et désastreuse :
- injuste car elle
pénalise lourdement les familles avec charge d’enfants à partir du deuxième
enfant,
- désastreuse par ses
effets sur la natalité en entamant la confiance et le pouvoir d’achat des
familles. C’est une responsabilité très importante pour les
parlementaires : veulent-ils que la politique familiale reste un atout
pour la France, ou optent-ils pour une remise en cause historique, avec toutes
les conséquences à venir sur la natalité, la consommation et les
retraites ?
Il est urgent de mesurer les très grands risques de cette mesure à court, moyen
et long termes.
Les familles subiront à nouveau de lourdes pertes de pouvoir d’achat, déjà
diminué du fait de la charge d’enfants. Une famille de 4 enfants reçoit
aujourd’hui encore 5 530€ par an, elle perdra 4 000€. La mesure envisagée
conduit à ce que plus les familles ont des enfants, plus elles seront
sanctionnées. Où est la justice ?
Cessons de nier l’impact de la politique familiale sur la natalité. Il est
réel ! La baisse en 2013 du taux de fécondité à 1,99 enfant par femme est
une alerte, qu’il faut entendre. A force de remises en cause par couches
successives de la politique familiale, c’est la confiance des familles en
l’avenir qui est touchée.
Une baisse de la natalité pèsera directement sur l’équilibre de nos régimes de
retraite. Les hypothèses démographiques retenues pour la réforme des retraites
de 2013 reprennent un indice de fécondité proche de celui qui existe encore
aujourd’hui. Or, le COR a établi que la diminution de l’indice de fécondité de
0,2 point, c’est 29 Md€ en moins dans le budget de l’assurance vieillesse.
Cette mesure d’économies de courte vue se doublera d’un coût faramineux pour
les retraites à l’avenir.
D’autres choix sont possibles
Des solutions alternatives existent pour réaliser des économies sur la branche
famille en 2015, sans remettre en cause les fondements de la politique
familiale. Les économies réalisées par la sous-consommation des crédits du Fond
national d’action sociale de la CNAF doivent être prises en compte. Pour 2013,
c’est 250 M€ non consommés, estimés au double en 2015. Cette sous-consommation
perdurera jusqu’en 2017. Les familles contribueront à l’effort de réduction de
la dette par l’intermédiaire de ce poste budgétaire sans menace pour l’avenir
de la politique familiale et la cohésion sociale.
Source : www.unaf.fr
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