Google Baby - Bébés en kit par tchels0o
Google Baby Un documentaire très choquant de Zippi Brand Frank à regarder jusqu’au bout
Google Baby - Bébés en kit par tchels0o
Doron, un entrepreneur Israélien high tech, a lancé une nouvelle offre de service: la production de grossesse.
- La grossesse se fait en Inde (c’est moins cher)
- Le matériau génétique est sélectionné par les clients via une interface web
- le sperme et les ovules s’achètent en ligne
- les embryons fabriqués sont congelés et expédiés par avion en Inde
- ils seront implantés dans l’utérus de mères porteuses locales (Inde) c’est moins cher !
- Les clients se présentent à la fin des 9 mois de grossesse pour récupérer leur bébé.
- Il suffit d’une carte de crédit pour acheter bébé
Note du producteur du film :
Il m’a fallu 3 ans pour concevoir ce film. Au fur et à mesure de son avancement j’ai compris que très peu de gens comprennent que les bébés sont en train de devenir un bien de consommation et qu’à ce titre, la mondialisation de l’économie, avait un profond impact sur cette industrie naissante.
Nous avons filmé aux Etats-Unis, en Israël et en Inde dans la clinique du Dr Patel. Au début du tournage elle avait 70 mères porteuses enceintes, à la fin du film elle en gérait 250.
Je comprends que ces cliniques de mères porteuses puissent choquer mais après avoir passé beaucoup de temps en Inde dans la clinique du Dr Patel, je commence à comprendre son point du vue. Pour elle, c’est la seule façon pour des femmes en milieu rural de changer de vie et d’assurer l’avenir de leurs enfants.
Certes les questions d’éthique soulevées par cette nouvelle industrie sont longues. Par exemple nous n’avons pas mis dans le film l’histoire de la petite Manjhi dont les «acheteurs » japonais avaient divorcés avant sa naissance. Après une longue bataille juridique, les grands parents japonais l’ont finalement adoptée 3 mois après sa naissance. J’ai essayé de ne pas porter de jugement moral dans ce film. Pour certains, ces procédés sont un miracle pour d’autres une machine infernale...De toute façon les choses vont se corser car je suis persuadé qu’à l’avenir cette forme de reproduction ne sera plus une solution en dernier ressort mais celle de femmes qui veulent éviter une interruption de carrière ou des vergetures.
Je suis horrifié par les aspects mercantiles de cette industrie de la reproduction. En l’absence de règles éthiques et de morales, l ‘économie mondialisée donne la pleine mesure de son efficacité. Pas de barrière légales, profits vertigineux : tous les ingrédients sont là pour que l’industrialisation de la reproduction humaine explose.
« Google Baby » est un aperçu d’un sujet dont je suis convaincu qu’il va devenir un problème majeur pour le futur de l’humanité.
Explications plus précises
Google Baby est un voyage à travers trois continents qui raconte l'histoire de l'industrie montante de la production de bébés à l'âge de la mondialisation.
Doron, un entrepreneur israélien doté d'un background high tech propose un nouveau service – la production de grossesses. Le producteur de grossesses (comme il se présente) fournit une solution rentable à ses clients grâce à sa délocalisation d'éléments de GPA en Inde, qui en abaisse les coûts. Le matériel génétique souhaité est choisi par les clients à partir de leur ordinateur : le sperme et les ovocytes s'achètent en ligne, des embryons multiples sont produits, congelés, emballés et envoyés en Inde par avion, où ils sont implantés dans les utérus des mères porteuses locales. Les clients n'arrivent qu'à la fin des neuf mois de grossesse pour prendre livraison de leurs bébés.
Aujourd'hui, la technologie a transformé le fait de « faire un bébé » en acte indépendant du sexe. Et la mondialisation la rend abordable. Tout ce dont vous avez besoin est une carte de crédit. Les instructions sont accessibles à tous sur Youtube.
Déclaration du Réalisateur
J'aime bien les tableaux d'affichage. Durant mes études à l'université de Harvard, j'ai remarqué beaucoup d'affichettes, sur les tableaux d'affichage du campus, qui offraient de 50 000 à 70 000 dollars à des jolies jeunes femmes diplômées. La technicité de ce nouveau type d'enfantement, et le fait que la grossesse pouvait être réduite à ses éléments constitutifs, puis recomposée en les mélangeant et en les appariant sur Internet m'ont intrigué.
La recherche et le tournage du documentaire ont pris presque trois ans. A mesure de notre travail, j'ai réalisé de plus en plus clairement à quel point les gens sont totalement ignorants du fait que les bébés sont en train de devenir des marchandises, et il devenait évident que la mondialisation a un immense effet sur le développement du business de la production de bébés. Les coûts locaux et les obstacles légaux sont pris en main par des opérateurs internationaux. Nous avons filmé aux USA, en Israël et en Inde, où nous avons fait trois voyages pour le tournage du documentaire. Quand nous avons commencé à filmer dans la clinique du Dr Patel à Anand, en Inde, elle avait 70 mères porteuses « au travail ». A la fin du tournage, lors de notre dernier séjour, elle avait plus de 250 mères porteuses et d'autres docteurs, à Mumbai, commençaient à offrir les mêmes services. De toute évidence, l’activité se développe très rapidement.
Je comprends ceux qui considèrent la délocalisation de la GPA en Inde, à un coût bien moindre qu'en Occident, comme de l'exploitation. Malgré tout, après avoir passé du temps en Inde, je partage davantage l'avis du Dr Patel et l'agenda féministe qu'elle propose. Le Dr Patel pense que, pour ces femmes rurales de l'Inde, la GPA est presque la seule façon de changer sa vie. Elles transforment leur vie, les vies de leurs familles et de leurs enfants en leur apportant un logement et la possibilité d'une éducation.
Pourtant, cette nouvelle industrie en développement soulève aussi une longue série de questions éthiques. Par exemple, le cas de Manjhi, qui n'a pas été inclus dans le film. Manjhi est une petite fille née d'un couple japonais via une mère porteuse indienne. Entre sa conception et sa naissance en Inde, les parents qui l'avaient commandée ont divorcé. Comme celle qui allait devenir sa mère et le père n'en voulaient plus, ils ont refusé de venir la chercher auprès de se mère porteuse en Inde. La mère porteuse a fait l'objet de pressions de la part des autorités indiennes pour qu'elle adopte le bébé, mais elle ne voulait pas de Manjhi non plus. La clinique a soutenu la mère porteuse devant les tribunaux. Pour finir, la grand-mère paternelle de Manjhi a a accepté de la garder. Manjhi a été emmenée à Tokyo trois mois après sa naissance.
J'ai choisi de ne pas donner de point de vue personnel dans ce film. Les gens ont souvent des opinions très tranchées à ce sujet, et ce qui est perçu comme le salut pour les uns est vu comme diabolique par d'autres. La situation ne va faire que se compliquer, parce que je pense qu'à l'avenir, la GPA ne sera pas employée en dernier recours, mais plutôt comme une alternative pour des femmes qui ne veulent pas de vergetures ou ne souhaitent pas interrompre leur carrière pour une maternité.
L'aspect mercantile de l'industrie de la reproduction m'intrigue autant qu'il m'effraie. A cause de l'absence de règles morales ou d'éthique, l'économie mondiale est exploitée en toute liberté. De cette façon, sans barrières légales à dépasser et avec beaucoup d'argent à gagner, l'industrie de la reproduction humaine est en plein essor. Un business froid et distant uniquement guidé par les principes de l'économie de marché traite, sans le moindre garde-fou, la question la plus délicate qui soit. A travers Google Baby, j'ai tenté de donner un aperçu de ce qui va probablement devenir l'un des problèmes majeurs de l'humanité de demain.
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